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Bonne année, MSTs et troubadours.
25 février 2010

Les mois passent et je finis par oublier.J'en

Les mois passent et je finis par oublier.

J'en oublie que j'ai laissé ma vie de citoyenne française à LR. J'en oublie la famille, les amis proches, les promesses faites. J'ai pris un billet d'avion et me suis expatriée, en laissant derrière moi les bons souvenirs tout comme les merdes qui me donnaient envie de crever à 20 ans ; celles qui vous amènent à vomir un bon litre de vodka par dessus la lunette des chiottes, à côté d'une bite appartenant à un quelconque ami ayant eu une soudaine envie d'uriner. Fuir les conneries, fuir cette ville et mon karma natal de merde, fuir les êtres faibles, les enculés, les trous à foutre que j'ai pu croiser en 21 ans. Bon anniversaire Poing-qui-pue, et n'oublie pas de changer de numéro.

J'ai donc fait mes valises, et j'ai acheté un billet à 100€ pour Birmingham. Aller simple. J'ai pleuré dans les bras de mon amie d'enfance, j'ai pleuré devant les agents de la douane en pensant à mon chat, j'ai aussi pleuré certains soirs en pensant à ce que j'avais laissé derrière moi, je pleurais parce que j'allais finalement cesser de me complaire dans mon masochisme, et je pleurais parfois par peur de la merdicité de ce qui pouvait éventuellement m'attendre.

Finalement, si je repense à ces six derniers mois, je me dis que je ne les échangerais pour rien au monde. L'alcool, le pognon, les drogues, les rencontres éphémères, et ce, sans avoir de comptes à rendre ... ça me fait pleurer ça aussi. De bonheur, je l'ignore, mais ça me secoue les tripes. C'est ce que je voulais après tout, ressentir de nouveau. Retrouver l'envie de prendre soin de sa gueule pour plaire à une personne, une pulsation violente du côté de l'estomac lorsque l'Irlandais s'approche de moi pour danser.

C'est toujours ça de gagné. Même si je ne retrouve toujours pas la violence des émotions d'autrefois, même si les personnes me semblent fades et stupides, même si je reste persuadée que les hommes sont des êtres bons à brûler. Je reste coincée avec cette idée selon laquelle c'était mieux avant. Les êtres que je connaissais étaient mieux. Plus authentiques. Uniques. La jeunesse d'ici est une copie d'une copie d'une copie. Délavée. Usée. Plus fade encore que le reste.

Au milieu de ce foutoir, il y a moi. J'aimerais revoir son visage. Faute de pouvoir, je me concentre sur de pâles sosies. Je n'arrive pas à apprécier ma jeunesse.

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Bonne année, MSTs et troubadours.
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